Comment parler de basse électrique sans évoquer le Roi incontesté de la Funk : Le bien nommé « Bootsy Collins ».
William Earl Collins (né le 26 Octobre 1951, Cincinnati, Ohio), connu sous le nom de Bootsy Collins, est un Bassiste Funk avant-gardiste, un chanteur et un compositeur.
C’est en 1968, avec son frère aîné, Phelps ‘Catfish’ Collins (guitare), accompagné de Franky ‘Kash’ Waddy (batterie) et Philippe Wynne (voix), que Bootsy Collins forme le groupe The Pace-Setters. En 1969, le groupe se voit remplacer au pied levé les Famous Flame, l’orchestre de James Brown, et devinrent alors les fameux J.B.’s.
Une rumeur affirme que James Brown congédia Bootsy Collins après que ce dernier eut des hallucinations dues au LSD sur scène. Bootsy expliquera plus tard dans le mensuel français Basse Mag qu’il n’avait plus jamais parlé à James Brown à partir d’un épisode où le bassiste sous acide avait éclaté de rire alors que Brown le sermonnait après un concert plus ou moins réussi. Collins, sur les conseils du futur membre de The Parliaments, Malia Franklin déménagea à Detroit.
Franklin présenta les frères Collins à George Clinton et ils rejoignirent le groupe Funkadelic. Bootsy joue sur la majeure partie de leurs premiers albums et participe à l’écriture de certains morceaux. Son jeu était dur et rythmique et a eu une certaine influence sur l’évolution du Funk, du Heavy Metal, G-Funk et de la Soul. Ses lignes de basse sont alors de plus en plus passées à travers diverses pédales d’effets, enveloppe filters, autowah, chorus… tout y passe et contribue au son particulièrement funky de Bootsy.
C’est durant cette période qu’il prit le nom de « Bootsy », personnage en constante évolution, rock star étrange qui le devient de plus en plus, et flashy au fil du temps. Lorsque Bootsy, Catfish, Waddy, Joel Johnson (1953-2018), Mudbone Cooper, Robert Johnson and The Horny Horns forment le Bootsy’s Rubber Band en 1976, le personnage de Bootsy devient Bootzilla, un dieu du rock flashy. Bootsy s’éloigne alors de Parliament-Funkadelic, dans lequel il est remplacé par Cordell Mosson, pour poursuive une carrière solo en tant que leader.
Bootsy’s Rubber Band fait également partie du P-Funk (communauté de groupes Funk des années 1970 – initialement Parliament et Funkadelic). Par la suite, la plupart des albums de Bootsy sortent sous le nom de Bootsy’s Rubber Band.
Collins collabora également avec Bill Laswell (notamment dans Praxis), Buckethead (également dans Praxis) et Aiyb Dieng pour l’album Rhythmagick chez Masterplan Records, et fit quelques brillantes apparitions sur deux albums de Fatboy Slim. Il a aussi fait des apparitions avec le groupe Deee-Lite.
Collins a été invité en guest star sur l’album True Love de Toots and the Maytals, qui a gagné le Grammy du meilleur album reggae en 2004, et qui inclut de nombreux musiciens notables dontEric Clapton, Jeff Beck, Gwen Stefani, Ben Harper, Manu Chao, The Roots…
En 2005, il chante dans l’album Soul Circus du bassiste Victor Wooten.En 2011, il collabore avec Snoop Dogg sur la piste 1 de son album « Doggumentary« , Toyz’n Da Hood.
Ses albums suivants sortirent sous le nom de Bootsy Collins ou William « Bootsy » Collins.